Syndrome du croisement proximal de l'avant-bras

US

Présentation clinique

Jeune patient livreur de course à domicile présentant depuis plusieurs jours une douleur subaiguë du tiers distal de l'avant-bras sans contexte traumatique évidant. A l'examen clinique on note un gonflement douloureux du croisement proximal avec une sensation de crépitation, similaire au froissement du papier bulle ou des pas dans la neige nommé aï crépitant.

Échographie

Congestion œdémateuse des parties molles en regard du croisement tendineux entre d'une part les tendons court et long extenseurs du carpe et d'autre part les tendons du premier compartiment tendineux (court extenseur du pouce et long abducteur du pouce).

Légère lame d'épanchement dans la gaine synoviale de ces tendons en distalité de la zone conflictuelle.

Hyperhémie modérée en Doppler couleur.

Intégrité des rétinaculums au poignet (absence de malade de De Quervain).

Syndrome croisement

Congestion œdémateuse en regard de la zone de croisement proximal

Syndrome_croisement

Intégrité des tendons extenseurs radiaux du carpe au niveau du poignet

Image échographique

Intégrité des tendons de la 1ère loge tendineuse au niveau du poignet

Image échographique

Discret épanchement dans la gaine synoviale

Image échographique

Epaississement des espaces cellulo-adipeux sous cutanée en comparatif

Image échographique

Hyperhémie modérée en Doppler couleur

Description

Le syndrome du croisement proximal de l'avant-bras est une affection liée au surmenage des tendons à la face dorsale de l'avant-bras, où les muscles long abducteur du pouce et court extenseur du pouce croisent les tendons des muscles extenseurs radiaux du carpe. Il se manifeste par une douleur, un œdème et parfois un crépitement dans le tiers distal de l'avant-bras. Cette pathologie est fréquente chez les individus effectuant des mouvements répétitifs du poignet et du pouce, comme les sportifs ou certains travailleurs manuels. Le traitement repose sur le repos, l'application de glace, l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens et, si nécessaire, l'immobilisation ou les injections de corticostéroïdes.

Publié par

Giraud Guillaume

Médecin échographiste

Créateur de Radiosteo | Médecin échographiste et interventionnel spécialisé en ostéo-articulaire